La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…
En se retournant il voit le visage triste. Les deux yeux pleurent à chaudes larmes. La tristesse leur a sauvé la vie. C’est lui qui maintenant rassure la larme. Il lui décrit ce vent. Ce vent qui vient du large qui fait face à celui qui vient des plaines au-dessus du delta. Il y a les embruns. Le voilà prédisposé à faire les presentations :
« Larme, je te présente Goutte d’eau de l’océan.
Vous savez quoi ?
Vous êtes toutes les deux salées ! »
FIN