#7- Le grain et la larme

La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

En se retournant il voit le visage triste. Les deux yeux pleurent à chaudes larmes. La tristesse leur a sauvé la vie. C’est lui qui maintenant rassure la larme. Il lui décrit ce vent. Ce vent qui vient du large qui fait face à celui qui vient des plaines au-dessus du delta. Il y a les embruns. Le voilà prédisposé à faire les presentations :

« Larme, je te présente Goutte d’eau de l’océan.

Vous savez quoi ?

Vous êtes toutes les deux salées ! »

FIN

#6- Le grain et la larme

La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

Rien ne pourra plus les arrêter. Elle ne comprend pas pourquoi sa trajectoire est déviée. C’est plus fort qu’elle. Le grain pressent, ressent… Oui ! C’est le vent. Pas n’importe lequel. Celui du large. Il est différent de celui des plaines. Dans la joie et l’urgence il transmet à la larme qu’elle doit maintenant lâcher prise. C’est ça, laisse-toi faire ! Laisse-toi porter ! Ils s’éloignent du menton, ils décollent…

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#5- Le grain et la larme

La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

Pourquoi montre-t-elle autant de motivation ? Il ne connait pas le langage des larmes pourtant ils se comprennent. Ils glissent ensemble sur la joue galbée. La peau est tendue. Certainement une jeune personne. Le toboggan se termine à la commissure des lèvres. Il regarde avec stupeur comment les larmes sont aspirées par la bouche. C’est fini pour celles-ci. Ça y est ! Ils ont dépassé les lèvres, les voilà sur le menton.

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#4- Le grain et la larme

La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

Le grain voit tout. La larme est une loupe en forme de sphère. Tout y est exagérément grossi. Le confort est total mais l’insécurité est permanente. Il est toujours en vie grâce à elle, la larme. La dernière fois qu’il avait ce goût c’était dans son nuage. Dans le delta du fleuve, le vent le poussait vers le large et des embruns venaient se mélanger. C’était bon ! C’est la même sensation, mais il craint pour sa vie. Il comprend que cette larme qui le transporte n’a pas la même attitude que les autres. img_0988.jpg

Elle est douée d’une capacité que les autres n’ont pas. Elle se dirige et évite les écueils.

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#3- Le grain et la larme

La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

Il fait face au canal lacrymal. Une larme se forme. Comme une perle elle apparait, jolie et chaude. Elle l’installe en son sein. Ensemble ils enjambent la barrière de cils et glissent lentement sur la paupière.

En contre-bas d’autres larmes sont absorbées par un tissu blanc. Celles-là auront eu une courte vie. Ils sont eux aussi exposés au même risque. Comment éviter ce mouchoir, comment se diriger sur cette peau poudrée ?

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#2- Le grain et la larme

La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

C’est la première fois de sa vie qu’il laisse une trace en se déplaçant. Plus l’œil bouge plus il dessine et inversement. Il pressent que l’œil aura le dessus. IMG_0988

Il le sait au plus profond de lui-même, il y aura une intervention extérieure pour le déloger. Le combat est déloyal, perdu d’avance. Etre seul en plein danger c’est ressentir la solitude directement dans ses tripes. Soudain il est happé vers le coin de l’œil…

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#1- Le grain et la larme

Prélude : La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…

Nostalgie de ce temps où bercé d’une belle insouciance le grain de poussière était parmi ses congénères dans ce nuage. Les aléas de la vie l’ont séparé de son milieu. D’ailleurs il ne regrette rien. C’était la seule manière à ses yeux de découvrir le monde. De le sentir selon sa propre appréciation. IMG_0989

Désormais il fait face. Le voilà aujourd’hui balloté de droite à gauche dans cet élément vitreux. Il n’a pas demandé à y être. Ce n’est pas sa faute si le parcours de cet œil a croisé son chemin. Pas de sa faute non plus s’il génère de minuscules filets de sang.

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Une poussière dans l’oeil ?

Après la rencontre de la goutte d’eau avec l’Océan dans l’album jeunesse, je me pose la question de la prochaine rencontre de Célestine.

Et pourquoi ne pas rencontrer une poussière ! Elle pourrait la rencontrer dans un oeil par exemple ? Mon oeil …

D’où la question posée à Pierre : Une poussière dans l’oeil qu’est-ce que ça vous évoque ?

Pierre a relevé le défi .. et en a écrit plusieurs épisodes qu’il a intitulé Le grain et la larme que je vous laisse découvrir dans son onglet.

LE GRAIN ET LA LARME – La fin du long parcours d’un grain de poussière qui termine sa période d’errance aérienne dans un globe oculaire. Commence alors une vie aquatique dans l’extrême humidité de l’œil. Ce grain de poussière qui gratte, gratte, gratte, dessine au grès de son déplacement de jolis filets de sang dans le blanc de l’œil. Ce dessin n’est pas sans rappeler les contours du fleuve aux abords duquel de grandes nuées de poussière s’élevaient…